Pour arrêter de fumer des cigarettes classiques, il n’y a pas trente-six solutions. La première des choses est de prendre rendez-vous avec un médecin dans l’un des centres de consultations en tabacologie pour faire le point sur sa dépendance et mettre en place une prise en charge adaptée. Et, pour optimiser le sevrage tabagique, le recours à la cigarette électronique peut y aider. Mieux vaut, pour autant en parallèle arrêter complètement la cigarette classique. Et pour cause, cela entretient un haut niveau de dépendance, de toxicité et nuit à la pérennisation du sevrage.
La cigarette électronique
Les éléments constituants
La cigarette électronique – appelée également e-cigarette ou e-cig – est un petit appareil qui vaporise un e-liquide aromatisé, nicotiné ou non. Ce dispositif reproduit de manière artificielle les mêmes sensations qu’avec une cigarette classique en reproduisant notamment la fumée produite par la combustion du tabac. Elle se compose d’une batterie qui fournit l’énergie et d’un clearomiseur, comprenant un réservoir pour l’e-liquide et une résistance qui permet l’évaporation de ce liquide. Lors de l’aspiration, l’e-liquide se mélange à l’air inspiré, au contact de la résistance de l’atomiseur, cela se transforme en vapeur.
Les différentes familles
Le marché de la e-cig propose une multitude de modèles de cigarettes électroniques, modèles qui évoluent rapidement. Pour les débutants, 2 variantes d’e-cigs se distinguent : les kits « classiques » et les kits « All-In-One ».
Dans les premiers cas, le kit comprend une batterie et un clearomiseur indépendants l’un de l’autre. Il existe alors la « ciga-like » qui ressemble trait pour trait à une cigarette classique. Peu autonome et d’une contenance moindre, cette solution est adaptée aux petits consommateurs. Il convient de noter que la quantité de vapeur produite est faible et que les sensations en gorge sont quasi inexistantes. L’e-cig « tube » qui comprend une batterie en forme de tube associée à un clearomiseur. Ce modèle est plus autonome que le précédent et propose aussi une contenance plus importante, de quoi vapoter sans problème tout au long de la journée. Les modèles « mod » sont des standards. Composé également d’un clearomiseur et d’une batterie de type « box » rectangulaire, présente des options supplémentaires.
Les seconds types, les « All-In-One » sont composés d’un ensemble tout-en-un. La batterie et le clearomiseur sont intégrés. Il s’agit là, de modèles prêts à l’emploi. Ils se déclinent en trois catégories. Le Kit e-cig AIO se compose d’une batterie tube avec un clearomiseur intégré, à la fois discret et pratique. Le Kit Box AIO présente le même principe que les modèles précédents à la différence près, que la batterie est au format box. Le kit Pod mod présente un design minimaliste et est, adapté aux e-liquides à base de sels de nicotine.
Les conseils pour bien démarrer
Quoi qu’il en soit, il est préférable pour débuter de privilégier les modèles de cigarettes électroniques rechargeables, au format Pod. Mais surtout d’opter pour cette qui correspond le mieux aux besoins, qui sera suffisamment autonome, simple d’utilisation et procurera une vraie sensation en gorge, appelé le hit. Bien entendu, il convient de l’adapter à sa consommation pour pouvoir diminuer progressivement sa consommation.
Le choix de l’e-liquide est tout aussi important que le choix de la cigarette électronique. Et, pour bien démarrer, il est préférable d’opter pour un kit de cigarette électronique qui permet de vapoter une journée complète sans devoir recharger le dispositif. Le but étant d’arrêter de fumer, inutile donc de rechercher les mêmes sensations qu’avec une cigarette classique. Pour autant, le bon dosage en nicotine est essentiel pour pallier aux sensations de manque dues à l’arrêt du tabac. L’astuce étant de réduire progressivement et surement le dosage. Pour vapoter, il faut prendre des aspirations longues et douces, tout en restant appuyé sur le bouton d’activation de la batterie. Ne pas oublier de changer régulièrement les résistances.
Pour finir, tous les éléments d’une e-cig nécessitent un minimum d’entretien. Un entretien régulier qui assure une durée de vie plus longue. C’est pourquoi il est important de bien lire la notice d’utilisation, de suivre les recommandations d’usage et d’entretien
Le choix de l’e-liquide et du taux de nicotine
La composition de l’e-liquide
Pour faciliter le passage de la cigarette classique à la cigarette électronique, il convient de bien choisir son e-liquide. Et généralement, il se compose de quatre éléments, mais en proportion variable. Le propylène glycol qui favorise la sensation de « hit » en gorge lors de la vape et restitue fidèlement les saveurs. La glycérine végétale, qui adoucit le hit et est à l’origine de la vapeur épaisse. Les arômes alimentaires qui apportent la saveur à l’e-liquide. La nicotine qui contribue à la réussite du sevrage. Certains e-liquides peuvent également contenir de l’eau ou de l’alcool, à très faible quantité néanmoins. Pour commencer, l’idéal est d’opter pour un e-liquide contenant 50 % de propylène glycol et 50% de glycérine végétale.
Les saveurs
Concernant les goûts, tout est question de convenance personnelle. Il existe de nombreux arômes – tabac, mentholé, gourmand, boisson et fruité – fidèles aux gouts d’origine.
La teneur en nicotine
Lorsqu’on débute avec une e-cig il est nécessaire d’opter pour un taux de nicotine adapté à sa consommation de cigarettes classiques. Entre 16 et 20 mg/ml de nicotine pour un fumeur de cigarettes « standard », entre 9 et 12 mg/ml pour un fumeur de cigarettes « légères », 6 mg/ml pour un fumeur de cigarettes « lights » et 3 mg/ml pour un fumeur « occasionnel ». Il existe aujourd’hui sur le marché le sel de nicotine, disponible en 10 ou 20 mg/ml. Tout en offrant les mêmes propriétés, il reste préconisé pour les vapoteurs débutants sensibles.
Les précautions à prendre
Il convient de conserver les e-liquides sous clé dans un endroit à l’abri d’une source de chaleur et de l’humidité. Le lieu doit être tenu hors de portée des enfants, mais aussi des animaux. Il ne faut pas l’avaler. En cas d’ingestion accidentelle, mieux vaut prévenir son médecin traitant et porter avec soi le produit. L’e-liquide est fortement déconseillé aux personnes allergiques à la nicotine, présentant un risque cardio-vasculaire ou sujettes à l’hypertension, aux femmes enceintes ou qui allaitent. Et bien entendu, il est interdit aux mineurs. Mieux vaut éviter le contact avec la peau et les muqueuses. Raison pour laquelle, mieux vaut porter des gants pour le manipuler. Pour finir, tous les e-liquides disposent d’un conditionnement et d’un étiquetage répondant aux normes en vigueur. Sur chaque flacon est indiquée la Date Limite d’Utilisation Optimale ainsi que les informations relatives à la composition, à l’origine et au dosage de nicotine.