Depuis la nuit des temps, la lointaine Arabie est nimbée d’un parfum de mystère et d’exotisme. De nos jours, l’Arabie-Saoudite véhicule une image de pays non plus inaccessible par la géographie, mais plutôt par la difficulté d’obtenir un visa pour y entrer. En effet, le pays au drapeau vert reste l’un des plus fermés au monde. Tout d’abord, il faut savoir que les autorités saoudiennes ne délivrent aucun visa de tourisme sous aucune forme. Voilà qui plante donc le décor, et qui indique clairement la volonté du Royaume de ne pas se muer en une destination de voyage de masse.
Les cas particuliers qui permettent l’obtention d’un visa
Néanmoins, il existe certaines dérogations pour lesquelles des étrangers peuvent se voir décerner le précieux sésame. C’est le cas des hommes d’affaires par exemple, du fait de l’ouverture économique du pays et de ses liens avec ses partenaires commerciaux à l’international. De même, les étrangers musulmans effectuant le pèlerinage de La Mecque peuvent également solliciter un visa pour le temps de la durée de leur séjour sur place. Enfin, des « visas de visite » pour l’Arabie-Saoudite existent, pour permettre à des étrangers résidant en ce lieu de faire venir des membres de leur famille, le temps d’un séjour.
Tout étranger détenteur d’un visa doit avoir un « sponsor »
Toutefois, l’obtention d’un visa n’est pas suffisante aux yeux de la loi saoudienne. En effet, pour pouvoir résider dans le pays, tout étranger doit bénéficier de l’appui d’un « sponsor », obligatoirement un saoudien ou expatrié résidant sur place, qui se porte garant vis-à-vis de l’étranger demandeur d’un visa. Enfin, à son arrivée, l’étranger se voit remettre une carte de séjour, dont la détention est obligatoire. Au bout de ce processus déjà tortueux, il n’est pas rare en Arabie-Saoudite qu’un employeur se garde le droit de confisquer le passeport de l’employé étranger, ce qui rend de fait très délicate toute démarche de sortie du territoire pour ce dernier.
